Le Tôhoku : Immersion et gastronomie

Pour la deuxième formule printanière, Immersion Japon vous a concocté un voyage intégrant à la fois les classiques patrimoniaux de la région et des inédits insolites. À partir de la fin Mai et jusqu’à la mi-Juin, les arbres se recouvrent d’un nouveau feuillage dont la beauté est à son paroxysme. Les Japonais appellent ce phénomène shinryoku et affectionnent tout particulièrement la fraîcheur qui émane de la nature à cette période. Les passionnés d’histoire et de gastronomie que vous êtes seront heureux de rencontrer les habitants de Yonezawa, faisant perdurer leur tradition au travers de la culture et de la cuisine. Vous bénéficierez de plus d’une cours de cuisine dispensé par un chef formé dans un restaurant étoilé avant de bien sûr, passer à table pour goûter ses plats les plus raffinés.

Jour 1 : Visite de la petite ville de Yonezawa

« L’issue se trouve au bout de la volonté », voici les mots de Yozan Uesugi, 9ème seigneur du fief de Yonezawa. En 1800, meurtri par les famines successives qui ont touchées son peuple, il conceptualise et distribue son encyclopédie de l’alimentation appelée katemono. Plus que la disette elle-même, Uesugi avait remarqué que la mortalité était surtout due aux comportements alimentaires déplorables qu’entraînait la famine. Il classifie alors les plantes comestibles, leurs modes de culture, de consommations et publie son katemono dans toutes les régions alentours. Nous vous offrons la chance de vous immerger dans cette ville qui garde des traces indélébiles de l’amour porté par les habitants pour le souverain bienveillant qui délivra leurs enfants de la faim. Les lieux historiques tout d’abord, avec les ruines du château, le sanctuaire où vous assisterait à une véritable séance de purification officiée par un prêtre shinto et enfin le musée où est détaillé toutes les recherches et les techniques élaborées par Yozan Uesugi. L’Histoire s’invitera même durant le déjeuner puisque la cantine du baron vous servira un assortiment de plats concoctés à partir des plantes utilisées à l’époque. Au programme également, une rencontre avec les habitants du quartier de Hosen. Chargés par leurs aïeux de faire perdurer éternellement la culture du ukogi, une des plantes majeures utilisées à l’époque pour combattre la disette, ils continuent de faire vivre la tradition dans leur quartier où les murets sont recouverts de ces buis.

Jour 2 : Découverte des arts et coutumes traditionnelles avec la population locale

« C’est comme si l’âme du Japon s’était couchée sur le papier d’elle-même, dans toute sa profondeur » : voilà comment ses pairs considèrent le travail de Bashô, père fondateur du haiku, la poésie japonaise traditionnelle. La visite du Yamadera, le temple niché dans les montagnes, vous permettra de découvrir l’univers du haiku auprès d’un guide local. Vous apprécierez l’atmosphère particulière du lieu qui inspira et permis à Bashô de capturer la fugacité de la nature pour la retranscrire dans son art. Son poème de Yamadera est d’ailleurs considéré par les Japonais comme l’un de ses plus beaux chefs d’œuvre. La deuxième découverte de la journée se fera dans la petite ville de Tendô, devenu la Mecque du shogi, le jeu d’échec traditionnel japonais. Les mots manqueraient pour décrire l’immense engouement que suscite ce jeu chez les Japonais. Les champions surdoués de shogi sont considérés comme des héritiers du passé et glorifiés par la population. Là encore, des locaux seront présents pour échanger et vous permettre d’assimiler les bases du jeu. La fin de journée se déroulera à Kaminoyama-onsen et sa station thermale où vous passerez la nuit dans une auberge traditionnelle japonaise : le ryokan. Les bains, datant de près de six siècles feraient, paraît-il, l’effet d’un élixir de jouvence. Son eau, légèrement alcaline et d’une pureté absolue, est si douce qu’elle conviendrait même aux nouveau-nés. Les bains, surnommés « Termes de Beauté » par les locaux, laissent la peau hydratée et raffermie.

Jour 3 : Les reliefs du Mont Zao et cours de cuisine à Sendai

La matinée est dédiée à la visite du Mont Zao vous permettra de faire le plein d’air pur et de contempler de superbes paysages. Le Mont Zao est un des reliefs les plus remarquables de la région du Tôhoku avec son sommet culminant à près de 1900 mètres. Il se trouve à la jonction entre la préfecture de Yamagata et de Miyagi, ce qui permet d’avoir une vue imprenable sur la région. Le mont est un volcan encore en activité qui sommeille depuis plusieurs décennies et en son sommet, vous trouverez le clou du spectacle. En effet, un lac naturel s’est formé au sommet de son cratère comme pour prouver que la nature, après des années de tumulte, peut recouvrir ses créations d’un calme éphémère. La seconde partie de la journée sera placée sous le signe de la gastronomie. Un grand chef japonais vous dispensera un cours de cuisine à l’aide d’un interprète pour vous aider à saisir toutes les subtilités de son art. Après la théorie, vous dégusterez un repas kaiseki, à savoir la gastronomie japonaise la plus raffinée. Vous pourrez également comparer le mariage de cette nourriture au saké puis au vin français sous les conseils de spécialistes.

Jour 4 : L’archipel de Matsushima

« Nihon-sankei ». Cette appellation ne vous dit peut-être rien mais elle est pourtant grandement évocatrice pour les Japonais. En effet, c’est le titre par lequel les locaux désignent les trois plus beaux paysages de leur pays. Les îles de Matsushima sont honorées de ce label et chacune d’entre elles à son nom, sa typologie, son histoire, son anecdote… Néanmoins, elles ne sont pas l’unique attraction de la ville puisque le lieu compte également un immense patrimoine historique remarquablement bien entretenu. La visite de Matsushima sera également l’occasion de découvrir l’artisanat du kokeshi. L’origine de ces petites statuettes remontent à l’ère Edo. Elles renferment bien des secrets que vous découvrirez aux côtés d’artisans locaux peaufinant leur art depuis plus d’un demi-siècle.

Jour 5 : L’ancienne cité d’or de Hiraizumi

Durant l’ère Heian, sous la juridiction du clan Fujiwara, la ville de Hiraizumi connut un âge d’or allant jusqu’à rivaliser avec la capitale de Kyoto, puis tomba dans l’oubli à la manière de l’Atlantide. Contrairement à l’île imaginée par Platon durant l’Antiquité, les archéologues ont attesté de la grandeur de la cité dans le passé. Certains bâtiments ont été reconstitués et l’UNESCO a même classé la ville au patrimoine mondiale après la certification du lieu comme étant la seule tentative de reproduction avérée de la Terre Sainte bouddhique. Bien après la fin de son hégémonie culturelle et économique, la cité devint le théâtre de la virtuosité lyrique de Bashô. Contempler la nature reprendre ses droits sur ce que l’Homme avait bâtît avec tant de somptuosité, inspira à Bashô un sentiment de forte mélancolie qu’il retranscrit dans un poème devenu un de ses principaux chefs-d’œuvre.

Jour 6 : Le village des samouraïs

Durant l’époque féodale du Japon, les familles de la classe guerrière noble se regroupaient et vivaient dans des quartiers dont certains ont été préservés. Kakunodate en est l’exemple le plus parfait. Du château, autrefois ardemment protégé, il ne reste même plus la moindre trace si ce n’est la colline sur laquelle il se dressait. Cependant, certaines des grandes maisons guerrières que comptait le village sont toujours habitées tandis que d’autres ont été transformées en musée. Dans les maisons ouvertes au public, vous pourrez admirer les armes, les armures, les casques et différents objets authentiques de l’époque. Grâce à la visite de ces habitations prodigieusement préservées, il est très facile de s’imaginer l’atmosphère et la vie quotidienne de l’époque…

Jour 7 : Cure thermale et la beauté du lac Towada

Les Japonais ont un rapport particulier à la nature car ils ont pleinement conscience de ce qu’elle leur prend mais également de ce qu’elle leur donne. Parmi ces offrandes, la beauté des paysages et les vertus de l’eau thermale qui coule dans leur sol. A Tamagawa, au cœur d’une nature presque intacte, on trouve la source thermale la plus puissante du pays, avec près de 10 tonnes d’eau à ébullition déversées chaque minute. Les Japonais y affluent de tout le pays pour profiter de la barytine présente autour et dans l’eau. Ce minéral extrêmement rare émet des rayonnements qui ont une multitude d’effets très positifs sur l’organisme. Durant la seconde partie de la journée, découverte en croisière de la beauté des paysages aux alentours du lac de Towada. Comme pour les cerisiers en fleur au printemps, lorsque l’Automne arrive, les Japonais viennent contempler le manteau rouge que revêt la nature. Les feuillages incandescents des érables suivant le cours du ruisseau Oirase sont d’une beauté époustouflante. La clairière où le ruisseau tombe en cascade est d’ailleurs l’un des lieux de contemplation les plus célèbres du pays.

Jour 8 : Expérience du onsen et patrimoine culturel à Aomori

Vous arriverez dans la ville d’Aomori pour le déjeuner où vous pourrez comparer le cidre français et japonais. En effet, la pomme est la spécialité de la région et le cidre qui sort de ses cuves font la fierté des habitants. Découvrez l’art typiquement japonais du Nebuta. Ces constructions flamboyantes reproduisant des scènes mythologiques sont le fruit du travail de quelques artisans qui se transmettent leur savoir-faire de génération en génération. Au musée Wa-Rasse se trouve plusieurs chars Nebuta et vous en apprendrez plus sur l’histoire et le mode de fabrication de ces œuvres. En 1998, ont démarré des recherches archéologiques suite à la découverte historique faite à Sannai-Maruyama. En effet, il s’est avéré que plusieurs millénaires avant l’âge de la sédentarisation, une communauté autonome d’Hommes sédentaires s’étaient formées là-bas. Vingt ans plus tard, grâce à l’apport de nombreuses technologies de pointe et au labeur de plusieurs corps de métiers, les recherches, très fructueuses, ont permis d’en savoir plus sur ce village. Une reconstitution de taille réelle est même sur pied.